Vendredi dernier: VERTIGO
Une mélancolie profonde et tristement joyeuse est dansée et crée un univers de pensées polysémiques dans l'esprit de ceux qui y plongent: la nostalgie, le désir, l'imaginaire, la séduction, la peur, les retrouvailles, les souvenirs, les larmes, les sourires, ... l'amour...
Ce que les mots ne peuvent guère exprimer est ici mis en forme par le mouvement des corps. Ils nous amènent dans un univers profond et réflexif; ces tableaux cinématographiques nous montrent non seulement le temps qui passe, mais ils sont le temps, tout comme l'image-temps deuleuzien. L'amour n'est pas représenté, mais tout simplement présent, présent à chaque moment qui passe et on souhaite que le temps s'arrête encore. Se lient ici une réflexion profonde sur l'amour et la mise en forme onirique de cette dernière. S'y retrouvent ainsi la complexité de Faust, la confrontation inévitable entre passion et raison, entre jour et nuit, le noir et le blanc, le corps et l'esprit. (texte: KN)
(photos de la répétition générale: Karine Bourciat)
