Dec 18, 2007

annonce - first one


Samedi 19 janvier à 20 h
« 1, 2, 3, 45 TOURS » Chorégraphique de la culture pop- Cie Rabbit Research
La musique populaire des années 60 fait aussi danser les danseurs contemporains. Le disque tourne, la musique entre, Gainsbourg, les Beatles, Françoise Hardy, les Stones ou d’autres écrivent, évoquent les mots, les sourires, les regrets, les souvenirs et images qui font danser les filles. Alors elles dansent. Elles dansent et racontent leurs histoires, leurs pensées, leurs manières d’écouter la musique, et d’en jouer jusqu’à s’en faire tourner la tête. Tourner comme le disque qu’elles écoutent, comme le temps qui passe comme le ciel au dessus de leur tête, dans le bon sens…ou dans l’autre. 1…2…3…et bien d’autres 45 tours chroniqués, contés et dansés pour nous laisser divaguer dans le temps entre 1967 et 2007 ou entre le début et la fin…s’ils existent…
Dans le cadre de la résidence «

Plus d’un tour au Scarabée » de la compagnie- Plein tarif 8 €- réduit 5 €- Billetterie sur place dans la limite des places disponibles

La vidéo de 1,2,3 45 tours

Nov 25, 2007

vertigo in progress III

(photo: K.Niemeyer, 2006, Roumanie)


Basé sur le roman "D'entre les morts" (Boileau et Narcejac), Vertigo est une réflexion sur "l'impossibilité d'un rêve romantique, sur l'idéal de l'amour et sa mort et sur le passé ineffacable au présent" (Johann N. Schmidt). Entre chutes et spirales, le spectateur est impliqué dans le vertige, il est soumis au mouvement de la caméra et à l'histoire racontée, faisant ainsi de lui une partie du film. Vertigo, celui qui sera dansé, ne peut que revenir sur et citer, en 2008, l'oeuvre de Hitchcock qui fête ainsi son 50ème anniversaire.
La confrontation entre la danse qui se souvient, le danseur qui incarne ce souvenir et le narrateur qui provoque en lui les images du passé, comme un inévitable metteur en scène d'un passé qui ressurgit dans la danse et la parole, créant ainsi un vertige, une spirale de la vie humaine et amoureuse.
L'amour n'est pas éternel, le présent est déjà mémoire (Bergson) et l'avenir s'incruste au présent... le corps du danseur porte le passé au présent et son présent est déjà le passé d'une perception qui attend l'avenir. Dans cette spirale éternelle la fin sera la mort, mais qui est cette mort? Est-elle déjà là, dès le départ dans l'amour, comme inévitable mort symbolique et physique faisant de l'amour ainsi un jeu entre pouvoir et vouloir, monter et tomber, chute et montée, se souvenir et oublier, souffrir et jouir?
Et si c'était la mort qui donnait la vie à l'amour, cet éternel mouvement entre la perte et le gain, le sourire et les larmes, le corps et l'esprit? L'amour, n'est-ce pas cette mélancolie qui hante l'être, qui se réflète dans la danse, la poésie, le récit? Ou est-ce l'amour qui est une véritable danse, tempérée, chaotique, éternelle, mentale, physique faisant même du non-danseur un être qui bouge? La danse peut ainsi exprimer les choses sans mots, tout en étant provoquée par ces derniers. Elle nous ouvre l'univers du vertige, l'amour du présent est celui du moment dansé, rêvé et imaginé et quand nous tombons, la danse devient le rêve d'un amour perdu, peut-être jamais existant ou partagé. (K.N.)


...et pour mieux lire ce post, écoutez



Nov 10, 2007

vertigo in progress II

(picture: Karine Bourciat)

Rise and fall, dreams and reality, dead or alive, real or artificial, together and separated, movement image and time image... contradictions and togetherness, talking and keeping silent...
Time is continuity, but virtual, coming and going, different shapes of time, ... the past comes alive, the present is here and anticipates the future, crystal-image and its explosion... the eternal changing of perspective and perception...

Oct 30, 2007

réflexions sur la danse des non danseurs

Le collectif Rabbit Research ne se compose pas uniquement de danseurs qui ont en fait leur métier, mais aussi de ceux qui aiment regarder la danse, la pratiquer ou y réfléchir.
Comment concevoir ces petites danses quotidiennes? En fin de compte nous sommes tous danseurs, dans notre âme et dans notre corps, même si nous ne maîtrisons guère la complexité de la pratique, les mouvements de souplesse, etc.
Sans vouloir écrire une histoire de la danse et sans vouloir imposer une réflexion trop scientifique, essayons d'observer ces "petites dans de la vie quotidienne".

La danse du ménage. Malheureux ce travail domestique entre repassage et poussière à enlever, mais on peut souvent y trouver des fabuleux danseurs de ménage, avec leur partenaire: l'aspirateur. Le petit swing dans l'oreille, la maison devient un espace d'improvisation entre les objets de la vie quotidienne et le sujet de ménage. Klack ici, Klack encore, on n'entend plus le bruit de l'aspirateur, de la machine à laver ou du lave-vaisselle, mais uniquement le son de la chaîne hifi.
Libérée de toute contrainte, le canapé, la table et le parquet ou le tapis deviennent le public d'une éternelle danse enchantée et remplie de joie.
Le matin dans le bus, entre les lecteurs de la presse gratuite et les fanatiques d'envoi de sms on peut apercevoir ces étoiles de la nuit, le lecteur mp3 ou cd dans la main. Un petit sourire ou un regard triste, un léger mouvement des pieds ou des jambes nous révèlent l'existence d'une danse dans l'espace public, un peu cachée et hesitante, presque virtuelle, mais la prédominance d'une musique silencieuse pour nous est tellement tremblante et vivante que l'on souhaite créer une danse matinale plus expressive le matin (ou le soir) dans le bus.
La pression augmente, envahit l'esprit et ce stress, maladie du siècle, semble devenir l'insupportable accompagnateur de nos rêves et de notre corps.
Puis, quand on a le temps, on sort. L'apprentissage venu de l'entraînement avec l'aspirateur et/ou issu de l'imagination matinale dans le bus deviennent le potentiel d'une expression en mouvement de chaos, de petites finesse et de relâchement de sens: la sortie de nuit. Les uns utilisent les battements du corps pour attirer les autres corps et essaient de rendre visible la passion érotique qui dort en eux afin de se sentir regardé et afin de provoquer l'épanouissement des hormones de l'entourage. Les autres hésitent, n'osent pas, ont besoin de boire un coup avant de se lancer, ils ne trouvent pas le rythme et malgré ces dissonances entre réalité musicale et transformation corporelle, le corps essaie de parler par l'intermédiaire de la danse. Puis encore d'autres préfèrent juste laisser bouger leurs têtes, le headbanging du hard heavy metal rock et oublient le fonctionnement de leur neurones. Puis il y a ceux, encore d'autres, qui n'attendent que cela, la libération du stock d'énergie accumulée depuis des jours, semaines ou mois: la musique les enchante, entre dans les organes, le cerveau, fait trembler le coeur et les transporte dans un monde où on peut oublier la vie, les soucis. Ils se laissent aller, ressentent la musique et la danse comme une expression profonde, joie hédoniste et ne font des pauses que pour soulager les petits désirs. Quoi qu'il en soit. La danse est dans nous tous. Elle peut être sérieuse, réfléchie, chaotique, joyeuse, triste, lente, rapide, dense, monotone, complexe, divertissante, explosante, formée ou quoi d'autre... Elle nous emporte, nous porte et nous la portons en nous.
(texte: K.N.)

Oct 11, 2007

NEXT

conférence: "recherche chorégraphe"
samedi matin 11h00 au CDPMC de montmélian Savoie
entrée libre

"RECHERCHE CHOREGRAPHE" - conférence dansée à voir et à faire -
Collectif RABBIT RESEARCH
EMILIE CAMACHO

Comment le danseur s'échauffe? Pourquoi? D'où viennent ses habitudes? A quoi sert la barre? Et la danse contemporaine c'est quoi au juste? Comment travaille le chorégraphe? D'où lui viennent les pas qu'il invente? A travers le récit d'anecdotes d'une danseuse qui traverse le classique pour arriver au contemporain, cette conférence spectacle donne clefs et secrets du métier. La danseuse se met à la disposition de l'imaginaire de chacun et propose au public de devenir chorégraphe le temps d'une composition collective. Narration, musique, mouvements, espace etc..., les facettes de l'écriture chorégraphiques sont abordées et adaptées à tous les âges. DURÉE : de 1H à 1H30